La publicité face aux "consomacteurs", toujours loin des clichés ?
Eden Park propose l'homme parfait
Un regard d'un vert profond et ardent, une bouche pulpeuse creusée d'une légère fossette, une chevelure du genre sauvage MAIS Maîtrisée, et évidemment... blonde.Parce que, sans le blond, on ne serait pas suffisamment dans le cliché du quasi-Brad Pitt.Et surtout, on lui envie sa peau de pêche, signe de la tendance métrosexuelle. Et puis, il acet air de ne pas y toucher...Alors oui, on est à l’antipode du géant et capillairement incroyable Chabal, LE rugbyman par excellence. Évidemment il y a le coquard, mais là encore il est chanceux : aucune boursouflure ! Tandis que si le commun des mortels jouait à la "chèvre" façon Pierre Richard en se prenant une porte, le clin d’œil serait de rigueur, et bien moins sexy...!Mais c'est le choix qu'à fait Eden Park pour sa dernière campagne publicitaire. Il est vrai que, quitte à mettre un pied dans l'éden, on préférera toutes y croiser un bel apollon blond à l'air romantique, plutôt que l'hirsute Chewbacca.Et oui mesdames, malgré celles qui proclameront corps et âmes que leur compagnon est au moins aussi sexy que cette créature de rêve, i ne faut pas se leurrer : ce beau mâle viril- et très très inacessible- nous vend (dans les deux sens du terme) littéralement du rêve !
Avec Paul Smith, le rêve devient accessible... sans passer par les clichés
Par contre, on se réconfortera de nos douces illusions en regardant la publicité de Paul Smith.Celle-ci représente un homme plutôt menu, dont le volume est principalement rendu par sa crinière ainsi que son épaisse barbe noire. Même si est censé représenter l'artiste qui a peint toutes les toiles derrière lui, il tient plus du côté Chabal que l'angelot blondinet -mais"rebelle"- précédent. Et alors? Du coup les hommes s'y identifient davantage (enfin un home qui assume encore sa pilosité !) et nous, les femmes, reprenons pied dans la réalité.Finalement, c'est grâce à ce genre d'affiche qu'en passant dans la rue on peut se dire : "mon homme aurait la même allure dans ce costume". Et toc. On prend une revanche sur la réalité.En définitive, on éprouve de l'attirance pour ce Jésus des temps modernes, qui, au final, semble bien proche de nous, pauvres mortels.

